Le parcours d’une autrice hybride : défis et réussites

Dans le monde de l’édition, chaque auteur trace un chemin unique. Pour ma part, j’ai choisi d’explorer deux voies parallèles : l’édition traditionnelle et l’autoédition. Après la publication de Ze British Dream en maison d’édition, j’ai opté pour l’autoédition, un univers riche en défis mais aussi en libertés. Depuis, j’ai publié cinq romans en solo avant de revenir vers l’édition traditionnelle avec La Vue depuis le Bungalow. Et si l’an prochain verra un troisième ouvrage publié en maison d’édition, je travaille aussi sur un sixième livre… qui sera autoédité. Pourquoi choisir quand on peut avoir le meilleur des deux mondes ?

Dans cet article, je partage avec vous les défis, les réussites et les leçons tirées de mon parcours hybride. Que vous soyez auteur en devenir ou simplement curieux du métier, j’espère que ces lignes vous inspireront.

Autoédition et édition traditionnelle : deux voies, deux univers

Mes débuts en édition traditionnelle

Quand j’ai commencé à écrire, comme beaucoup, mon objectif était clair : être publiée en maison d’édition. C’était l’objectif suprême, la validation ultime. Après plusieurs refus (inévitables, mais qui piquent toujours un peu), Ze British Dream a été accepté par une petite maison d’édition, Les Éditions Plumes de Marmotte. Une expérience marquante, humaine et enrichissante.

J’ai découvert les rouages de l’édition traditionnelle : travailler avec une éditrice, participer à des salons, voir mon livre en librairie… C’était grisant. Mais j’ai aussi rapidement ressenti l’envie de tester autre chose. La liberté totale que promettait l’autoédition m’attirait : publier à mon rythme, choisir mes couvertures, interagir directement avec mes lecteurs. Alors, je me suis lancée.

Pourquoi l’autoédition m’a séduite

Publier ses livres soi-même, c’est un peu comme créer son propre univers. Vous décidez de tout : du planning à la couverture en passant par la communication. Mais cette liberté a un coût. Très vite, j’ai compris que l’autoédition exigeait beaucoup de travail. Il ne s’agit pas seulement d’écrire, mais aussi de corriger, de promouvoir et de gérer chaque détail.

C’est gratifiant, mais épuisant. J’ai appris énormément en autoéditant cinq livres, mais je sais que je ne reproduirai pas ce rythme. Aujourd’hui, je préfère me concentrer sur un projet à la fois pour préserver ma créativité… et ma santé mentale.

Chaque histoire mérite d’être racontée, peu importe la voie choisie.

Les défis des deux modèles d’édition

Autoédition : autonomie et responsabilités

Le plus grand défi en autoédition, c’est la visibilité. Dans un marché saturé, se faire remarquer demande du temps, de l’énergie et une stratégie de communication solide. Ajoutez à cela les coûts financiers : une correctrice, une graphiste, peut-être même un prestataire pour la mise en page. Ces investissements sont nécessaires pour proposer un livre de qualité, mais ils peuvent peser.

Et puis, il y a les critiques. En autoédition, tout est plus personnel : les coquilles oubliées, la couverture qui ne plaît pas, tout peut devenir un sujet de discussion. Mais ce sont aussi ces retours qui nous poussent à évoluer et à nous améliorer.

Édition traditionnelle : un cadre mais moins de contrôle

En maison d’édition, les défis sont d’une autre nature. Le premier, c’est d’accepter de lâcher prise sur certaines décisions. Pour un de mes livres, la première proposition de couverture était loin de mes attentes, et il a fallu apprendre à défendre mes idées tout en respectant celles de l’équipe éditoriale.

Les délais peuvent aussi être frustrants. Entre la signature d’un contrat et la sortie en librairie, il peut s’écouler plus d’un an. Mais ces contraintes sont compensées par un soutien précieux : un appui éditorial, une meilleure visibilité, et surtout, la possibilité de toucher un public plus large.

Les réussites qui m’ont marquée

Ce parcours hybride m’a offert le meilleur des deux mondes. En autoédition, j’ai gagné une indépendance totale. J’ai appris à gérer la création de A à Z, des premières lignes du manuscrit jusqu’à la promotion. Les retours directs de mes lecteurs sont une source infinie de motivation.

En édition traditionnelle, chaque nouvelle signature de contrat est une validation de mon travail, une reconnaissance précieuse. Ce soutien éditorial me permet aussi de m’aventurer dans des genres ou des styles que je n’aurais peut-être pas osé explorer seule.

L’année prochaine, je publierai un nouveau roman en maison d’édition et un autre en autoédition. Deux projets très différents, mais qui me tiennent tout autant à cœur.

Conseils pour les auteurs hybrides (ou en devenir)

Si vous envisagez d’explorer ces deux modèles, voici quelques conseils issus de mon expérience:

Entourez-vous
La communauté des auteurs est une source d’inspiration et de soutien. Sur les réseaux sociaux, j’ai fait de belles rencontres qui m’ont aidée à avancer, que ce soit pour des conseils techniques ou simplement pour partager les hauts et les bas de cette aventure.

Utilisez les bons outils
Pour la rédaction, je recommande Scrivener, parfait pour organiser vos chapitres et vos notes. Pour la promotion et les visuels, Canva est un allié précieux. Même en version gratuite, il permet de créer des couvertures, des bannières et du contenu pour les réseaux sociaux.

Planifiez votre communication
Que vous soyez en autoédition ou en édition traditionnelle, la communication est essentielle. Partagez les coulisses de votre écriture sur Instagram ou TikTok, organisez des concours, envoyez une newsletter régulière… L’authenticité est votre meilleur atout.

En conclusion : pourquoi choisir quand on peut être hybride ?

Être autrice hybride, c’est jongler entre deux univers complémentaires. L’autoédition m’offre une liberté totale, tandis que l’édition traditionnelle me permet de bénéficier d’un cadre rassurant. Ensemble, ils enrichissent mon parcours et me permettent de grandir à chaque projet.

Et vous, quel chemin vous attire le plus ? N’hésitez pas à partager vos réflexions en commentaire ou à me poser vos questions. Mon expérience est encore en cours, mais je serais ravie d’échanger avec vous !