Halala… C’est LA grande question! Et je me la pose souvent… Quand on est un grand nom de la littérature et qu’on vend des millions d’exemplaires, les critiques négatives, on s’en fiche un peu… Voire même carrément. Mais quand on est un.e auteur.e débutant, édité.e ou autoédité.e, c’est difficile de passer au-dessus, parce qu’on se dit que ça impacte notre gagne-pain… Alors, comment gérer les critiques négatives ?
À la publication de Ze British Dream, je ne vais pas vous le cacher, je ne pouvais pas m’empêcher d’être à l’affût du moindre retour. Je fouillais Internet quasiment tous les jours… Ça en devenait presque maladif! Les premiers avis positifs ont commencé à arriver et j’étais sur un petit nuage bien évidemment. Je suis restée dans la stratosphère quelques jours et, ce qui devait arriver arriva, boum! Je suis retombée sur terre plutôt brutalement: la première critique négative me frappa en pleine face (et elle était plutôt gratinée, croyez-moi).
Alors on aura beau dire: « Non mais tant que c’est constructif, ça va »… Ça fait quand même mal. Bon, c’est quand même mieux si c’est constructif, c’est vrai… Mais ça reste douloureux. Parce que ce qu’on a passé des mois à sortir de notre tête et de notre cœur est réduit à néant en quelques minutes par un anonyme de l’autre côté d’un écran. Aïe.

Et puis les autres livres sont publiés. En autoédition, cette fois. Avec plus ou moins d’avis, certains en ont beaucoup, comme Un Noël so British, d’autres moins, comme Te garder près de moi, avec des moyennes différentes. Jour après jour, je m’entraîne à faire de moins en moins attention aux avis et, miracle, je réalise que ça va mieux. Et puis je me rends compte d’une chose : je n’écris pas pour tout le monde. On le sait pourtant quand on commence : nos histoires ne plairont pas à chaque personne présente sur la planète Terre et ce n’est pas grave.
Autre chose: il nous faut également trouver nos lecteurs. Comment? En étant sûr.e que la couverture corresponde bien à notre histoire par exemple, ou que la quatrième de couverture transmette bien le bon message. Autant de détails qui feront en sorte que le bon livre se retrouve entre les bonnes mains. En tant qu’autoéditée débutante, j’ai probablement fait quelques erreurs… Mais ce n’est pas grave! C’est en forgeant qu’on devient forgeron et en écrivant qu’on… Bref, vous avez compris le message!
Et sinon, mon vrai conseil, même si je sais qu’il est très difficile à suivre, surtout au début, c’est: ne regardez pas les avis. N’allez pas les chercher. Vos vrais fans trouveront toujours un moyen de vous contacter. Si, si, je vous assure, même quand on débute! Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai été surprise par un petit message encourageant! On est bien trop fragilisé.e.s après un avis négatif. Alors vraiment, laissez-les de côté, au moins pour un moment. « Mais Caroline, comment on sait ce qu’on vaut alors? » Moi je pense que vous savez ce que vous valez. Vous voyez bien l’évolution de vos textes de cette année par rapport à ceux de l’an dernier, non? Ou d’il y a deux ans? Eh bien voilà! Faites-vous confiance! Je sais, je sais: c’est plus facile à dire qu’à faire et je suis la première à douter de moi, MAIS ça vaudra toujours mieux que de vous flageller pendant des jours et des jours à cause d’une critique négative. Si.
Autre technique : faites vous un petit album de critiques positives. Captures d’écran, avis positifs recopiés à la main, photographiés avec votre portable puis imprimés… Choisissez la technique que vous voulez, mais gardez-les à portée de main: si vous avez un coup de mou à un moment, ou que vous doutez de vous, ça vous remontera le moral! Quoi? Qu’est-ce que vous dites? Vous n’avez pas encore de critiques positives officielles? Déjà de une, ça n’existe pas, et de deux, il y a forcément quelqu’un de votre entourage qui vous a dit au moins une fois qu’il aimait ce que vous faisiez et si, ça compte. Sinon, voilà : « J’adore ce que tu fais, c’est génial ! Franchement, ce serait dommage d’arrêter en si bon chemin! Hâte de voir ce que ça va donner quand tu auras terminé! » 📸
Notre écriture est en constante évolution. Je n’écris pas de la même façon qu’il y a quelques années et probablement que vous non plus. C’est intéressant, c’est fascinant, et on s’éclate avec ce qu’on fait. Alors ne laissez pas votre sensibilité d’artiste venir tout gâcher (et encore une fois, je sais, O.K.?). J’en vois certains s’arrêter en cours de route alors qu’ils auraient encore tant à partager et ça me rend si triste. Donc, ami.e.s auteur.e.s, on se sert les coudes, et on laisse les critiques négatives de côté!
